mardi 27 juillet 2010

Inde, la fin de la démocratie.

L'inde attire de plus en plus de touristes attirés par la culture, les monuments et l'hindouisme. L'hindouisme est à la mode en occident.
L'inde reçoit les éloges de la plupart des analystes économiques, voyant un nouveau géant asiatique. L'Inde et sa forte croissance, la plus grande démocratie au monde, une jeunesse tournée et éduquée aux nouvelles technologies, un pays non aligné.
Qu'en est il vraiment de cette nouvelle Inde qui fait tellement rêver les occidentaux ?
Politiquement, l'Inde est un pays miné par les luttes d'influences et de religions. Les élections politiques en Inde ont couté, tout simplement, plus chères que les élections présidentielles américaines. La majorité des députés sont millionnaires (en dollars), et sous influences religieuses et économiques. On accorde tout (terrains saisis au nom du développement économique aux puissants de l'économie). Rappelons nous les confiscations de terres des paysans pour permettre au groupe Tata de construire son usine d'assemblage de la Nano. Le parti nationaliste hindou du Bharatiya Janata Party (BJP, Pari du peuple indien) est en majorité au parlement. Et ce parti ne peut être considéré comme démocrate, étant intégriste religieux, ne cessant de provoquer la minorité musulmane indienne.
16 états sur les 28 que compte l'Inde ne sont pas contrôlés par l'administration centrale. L'Inde préférant se concentrer sur son développement économique au détriment des plus démunis. Ces états du centre du pays n'ont pas les ressources publiques nécessaires, tant en éducation qu'en infrastructure. Ils sont les abandonnés de l'Inde moderne. Ces états concentrent les peuples tribaux, considérés comme les premiers habitants de l'Inde.
Dès 1947, des mouvements rebelles moaistes s'organisent pour lutter contre le pouvoir central. Sans résultats probants jusqu'au début des années 2000 où les différents groupes décident de s'unir pour lutter contre les confiscations de terres par l'Etat pour les groupes miniers, et lutter contre les discriminations qu'ils subissent depuis des années. Cette rébellion, autrefois rejetée par la population, prend de plus en plus d'ampleur dans la société indienne. De nombreuses personnes, en ville comme à Delhi, commencent à soutenir ces mouvements, exaspérés par une société où la corruption est présente à tous les niveaux.
Le pouvoir central refuse de définir ces mouvements comme une guerre civile, qui fait de plus en plus de victimes lors des affrontements entre rebelles et paramilitaires
L'Inde est minée par la corruption. Du policier aux plus hauts représentants politiques, les affaires sont nombreuses et exaspèrent une partie de la population.
Car l'Inde est coupée non seulement entre religions (conflits contre les musulmans et catholiques), coupée entre indiens des villes modernes et indiens des états provinciaux, mais également pas les castes qui guident la société. Bien que les castes sont interdites depuis l'indépendance de l'Inde, la société est guidée par ce ségrégationnisme. Les castes supérieures dirigent la société, bénéficient du développement économique lorsque les castes inférieures en sont écartées. Les intouchables (caste la plus basse dans la religion Hindou) en sont les premières victimes. Vivant de mendicité dans la rue ou les bidonvilles, ils ne bénéficient pas de services publics comme l'école, l'hôpital. Leur situation est donc perpétuelle et irréversible. Un apartheid au sein de l'hindouisme.
L'état doit se demander aujourd'hui s'il peut continuer sa gouvernance politique mêlée à l'intégrisme religieux hindou, qui ne fera qu'exacerber les tensions, où considérer que tous les indiens sont égaux et par définition gouverner sans appartenances religieuses et arrêter définitivement le rôle ségrégationniste des castes, trop présent dans la société pour permettre un développement de tous et éviter une guerre civile qui se profile rapidement.
Sans quoi, la guerre civile qui se propage remettra inévitablement en cause l'unité indienne de l'indépendance.


De Delhi, Hakim Salhi

lundi 26 juillet 2010

Trade emerging Asia

Long IDR / Short INR
Option NDF 1 YEAR
la vol est peu chère actuellement

mercredi 21 juillet 2010

L'Iran ne veut pas de la bombe atomique.

L'Iran veut se procurer l'arme atomique et cela pourrait être dramatique pour la région. Ses voisins se lanceraient tous sur la même voie.
Entre montrer sa puissance, détruire Israël, entrer en conflit avec l'occident, que cherche exactement l'Iran ?
Tout cela est à chercher dans l'histoire du pays. L'Iran se sent tout simplement menacé et cherche à se protéger. L'Iran est un pays chiite entouré de pays sunnites, et qui ne sont pas ses amis.
Entouré de l'Afghanistan, Pakistan et Irak, c'est une présence chiites au milieu de pays sunnites. Et le contentieux entre chiites et sunnites est historique et indélébile. L'Afghanistan et l'Irak sont sous commandement militaire américain, le Pakistan au bord d'une guerre civile. Le contentieux religieux et surtout pétrolier avec l'Arabie Saoudite (les réserves de pétrole et de gaz de Téhéran sont peut etre supérieures à celle de Ryad) : Le roi d'Arabie Saoudite annonçant que 2 pays au monde ne doivent exister, Israël et l'Iran.
Concernant les déclarations de Mahmoud Ahmadinejad sur le fait d'effacer de la carte Israël, cela est du à une mauvaise retranscription du service de presse … iranien. Les déclarations faites sont, il faut effacer le régime sioniste de la carte, et non Israël. Voilà pourquoi le ministre des affaires étrangères iranien et surtout l'ayatollah Ali Khamenei et le conseil des ayatollah, qui est le véritable dirigeant de l'Iran, sont intervenus immédiatement pour corriger les frasques d' Ahmadinejad.
Sans compter le contentieux avec les Émirats Arabes Unis sur les îles Tunbs et Abou Moussa, le pays se sent menacé.
Le programme nucléaire iranien est cher, extrêmement cher et pesant pour les finances publiques. Avec un taux d'inflation extrêmement élevé, des restrictions sur tous les produits courants, l'Iran aimerait dépenser son argent autrement.
L'Iran n'est pas la dictature que l'on décrit si souvent. Le système scolaire est bon, plus de la moitié des étudiants à l'université sont des femmes. L'Iran est très en retard sur les libertés politique et les libertés des femmes, comme malheureusement beaucoup d'autres pays.
Voilà pourquoi le précédent gouvernement avait tenté une approche avec les États Unis en 2003. En vain, G.W.Bush ne donna pas suite à Rafsanjani.
Parce que l'Iran cherche tout simplement à ce qu'un grand pays occidental lui assure une sécurité officielle, comme les Etats Unis avec l'Arabie Saoudite.
Compte tenu de la colonisation, les anglais ne peuvent prétendre jouer ce rôle. Il ne reste que les États-Unis et la France.
La France a ici une occasion unique, proposer un accord militaire contre l'abandon du programme nucléaire. A condition que cet accord soit officiel. Et surtout à condition que Nicolas Sarkozy soit bien conseillé.
Le plus difficile étant de convaincre les opinions politiques. Après tout, la France a bien des accords militaires avec des pays qui ne sont pas très « propres », comme on a pu le constater récemment en Afrique.

Hakim SALHI

Immobilier : krach imminent.

Les prix de l'immobilier sont en hausse, et les professionnels du secteur ne manquent pas de nous le rappeler. Depuis quelques semaines, nombre d'articles, de syndicats notariaux, d'agences, nous le répètent sans cesse : l'immobilier est bien en hausse, achetez. On se rassure comme l'on peut dans le secteur et après une année 2009 catastrophique et on fait de la méthode Coué.
Mais à regarder de plus près, que distinguons nous ?
Que les prix sont effectivement tirés à la hausse, avec un retour aux prix de 2008, au mètre carré. Le nombre de ventes est en hausse, les délais de mise en vente en baisse. Que du bonheur ?
Pas certain. Parce que la majorité des biens vendus sont de petits appartements, en centre ville pour beaucoup. Peu de logements familiaux, 3 pièces et plus, changent de propriétaire, alors que santé du marché immobilier provient de ce type de transaction, des achats personnels. La hausse est irrégulière sur tout le territoire. Ce sont des achats spéculatifs, on achète de petits logements à location en bénéficiant de taux d'intérêts longs historiquement bas.
Pourquoi investir dans une assurance vie peu rémunératrice alors que l'on peut avoir du 6% en locatif ?
Compte tenu que les taux d'intérêts vont augmenter en 2011, la hausse précaire va se retourner en baisse avec une tendance long terme : ce qu'on appelle un krach immobilier.